Il y a des gestes que je connais par cœur, ils sont ancrés dans le corps

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Il y a des gestes que je connais par cœur, ils sont ancrés dans le corps. Qu’est-ce que « faire » ? En tant qu’artiste, artisan.e, architecte, quels gestes posons-nous ? Que génèrent-ils ? Nos gestes ne sont pas qu’action sur la matière. Nos gestes sont des sons, des sensations, des souvenirs. Ils sont éternelle répétition, à la fois rythme, cadence mais aussi irrégularités, variations. Ils engagent physiquement le corps, s’inscrivent dans l’espace et dans le temps. Ils sont instinctifs, routiniers. Ils sont extension de nous-même.

Il y a des gestes que je connais par cœur, ils sont ancrés dans le corps est une introspection, un projet personnel, une série d’expérimentations sur la matière – la terre, la laine, la mosaïque, la corde, le plâtre… –  et sur le corps lui-même, « en train de faire ». C’est une exploration des sensations, du geste qui devient mécanique et instinctif. C’est aussi les ressentis précieux d’artistes et artisan.e.s,  issu.e.s de divers domaines (cirier-parfumeur, charpentier, vannière…), consignés dans une micro-édition.

Le projet se traduit par la création d’une boîte-livre archivant les recherches et expérimentations du projet ainsi que d’une «matériauthèque» des matériaux générés par le geste.

Pour en découvrir davantage sur la boîte-livre, rendez-vous ici.

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Recherches sur l’impact du geste sur la matière. À gauche : laine feutrée puis brodée / à droite : mosaïque taillée.
Recherches sur l’impact du geste et de la matière sur la main. À gauche : encre / à droite : crayon de papier.
Corde de coton tricotée. Le geste se répète à l’identique mais les variations se multiplient.
Expérimentations sur la trace humaine générée par le geste via la main elle-même ou l’outil manipulé.
« Des bouts de laine collent sur mes doigts mouillées, sensation étrange, qui me dérange. »
Tesselles de mosaïques taillées selon un geste répétitif et mécanique. La main apprivoise l’outil au fur et à mesure.
Exposition Graduation Show, espace Vanderborght, Bruxelles, septembre 2020. Tous droits réservés, photographies Kamand Ravazi, Maxime Rouchet, Julien Sales.
Croquis de recherches.
Pans de laine feutrée. Les proportions du corps humain - longueur des bras, écartement des mains - déterminent les dimensions des pans de laine.
à gauche: « Le geste, comme une extension de moi-même », extrait de notes personnelles / à droite: référence à G. Orozco, Thinking with Clay.